Au mois d’août, vous avez peut-être pris des congés ou vous vous apprêtez à les prendre.
Si pour certains, les vacances sont synonymes de farnienté, voyage, loisirs ou travaux pour la maison, pour d’autres, c’est l’occasion de se réapproprier du temps pour soi-même.
Et la sexualité dans tout ça ?
En tant que sexologue, je constate souvent que les vacances sont une référence pour les patients. Cela permet une conscientisation de leur rapport à l’intime : c’est top ou c’est flop.
Aussi, cela me donne l’occasion de faire un petit état des lieux des raisons qui poussent les personnes à consulter un sexologue et vous proposer quelques pistes selon la méthode de Palo Alto.
Dans les consultations, j’ai régulièrement des demandes d’explications. En effet, une recrudescence de terminologies dans la sexualité en a perdu certains. Que signifie LGTBQIA+, disgenre, transgenre ? hétéronormatif, … ? Les nouvelles terminologies ont de quoi donner le tournis auprès de patients un peu perdus sur leurs orientations. Il existe des sites de références, sérieux, qui expliquent adéquatement tous ces éléments comme celui de O’YES (Organization for Youth Education & Sexuality). Malgré qu’ils soient très intéressants, ils ne peuvent, pourtant, pas être adaptés à ce que le patient pense, ressent et sa manière d’agir. Ainsi, n’hésitez pas à questionner sur les séquences et vous assurez qu’elles sont complètes, au vu de l’objectif du patient. Souvent et simplement, une petite tâche pour réguler une TR sera efficace pour que le patient soit plus en accord avec lui-même.
L’humain blague souvent sur le sujet du sexe ; Presque tous les jours, nous avons l’occasion de l’entrevoir dans les séries, films et les chansons. A ce titre, si nous entendons la chanson de Gainsbourg : « Sea, sex and sun »…. Il y a de grandes chances pour que ce refrain reste dans notre tête toute la journée (ne me remerciez pas c’était cadeau )…. Et pourtant, malgré ces sous-entendus quotidiens….
… En septembre 2023, lorsque les médias ont communiqué des nouvelles réglementations scolaires en matière d’éducation à la vie affective et sexuelle (EVRAS), cela a fait polémique.
Certains ont manifesté ou ont été inquiétés : « De quel droit parle-t-on de sexualité dans les écoles ? ». Est-ce une preuve que la sexualité est encore taboue ou inversement, trop connue et donc réaliser des animations ne constitue qu’une redondance ? Voici un élément de réponse tout personnel : En 2023, la question qui est encodée le plus sur la sexualité en France est « Comment faire l’amour ? ». Cette simple question est encodée 8100 fois/mois selon Zava (consultation de médecins en ligne). Si nos étudiants apprennent la reproduction au cours de sciences, il est plus rare qu’un cours expliquant comment faire l’amour à un homme ou une femme dans le respect de chacun fasse partie du cursus. Espérons que les nouveaux modules Evras puisse prendre cela en compte.
Si nous partons du principe que le sujet est encore tabou, une façon de l’expliquer serait notre éducation judéo-chrétienne. Celle-ci a longtemps véhiculé l’image du plaisir sexuel comme étant sale. Des décennies de martèlement verbale laisse des traces. Encore aujourd’hui en consultation, j’entends trop souvent cette phrase « j’ai l’impression de faire quelque chose de sale ». En thérapie, il y a malheureusement souvent un lien direct de cette pensée avec un trouble du désir. Le travail selon Virages sera également d’obtenir le thème des TR afin de réaliser un 180 °. La sexualité n’est-elle pas simplement belle lorsqu’elle est en adéquation avec qui elle se partage ?
A l’inverse du corps sale et tabou, un autre phénomène existe depuis longtemps du mal-être d’un patient. Un corps beau ! Même si depuis quelques années, les mouvements tels que « body positive » ont vu le jour, malheureusement, les influenceur.ses ou instragrameur.ses sont venus.es amplifier l’idée du corps parfait. Si la plage, le soleil et la mer de Dubaï font rêver les reines et rois des réseaux sociaux. Pour d’autres, cela leur rappelle leur rapport douloureux à leur silhouette. En outre, comme une double peine, la pudeur et le trouble du désir s’installent souvent parce que le patient estime que son corps n’est pas « beau ». En terme du regard à son corps : tout le travail thérapeutique sera également de problématiser ce que le patient fait, pense et ressent, et à nouveau en allant au bout des séquences.
En parallèle avec le beau, il y a la performance. Je constate plus d’homme pour la performance (trouble érectile ou éjaculation précoce). A l’instar de la beauté, la comparaison avec d’autres personnes va aussi bon train. Tout le travail sera également d’analyser les TR et de travailler dessus le cas échéant.
En conclusion, en tant que thérapeute Virageois, il ne faut pas hésiter à poser des questions « CIA » et aller jusqu’au bout de la problématisation et ce, également dans la sexualité si cela constitue la demande de la personne …
Osez pénétrer…. dans la bulle intime du patient et si vous souhaitez allez plus en « profondeur », n’hésitez pas à suivre le module sexo proposé par Virages.