Que ce soit en thérapie ou en coaching, nous expérimentons tous chaque jour la pratique du 180°. Les principes théoriques du 180° sont relativement simples. Une fois le problème du patient identifié et les tentatives de régulation mises au jour, « il suffit de » déterminer le thème stratégique et d’opérer un virage à 180° en vendant au patient l’une ou l’autre tâches adaptées qui lui permettront de cesser ses tentatives de régulation. Par ailleurs, comme l’a souligné notre collègue Marie Vanlede dans son article, le virage à 180° doit s’opérer au bon niveau, afin de réaliser un véritable changement de type 2.
Notre pratique du 180° est donc généralement mentale. Nous questionnons et écoutons le patient, nous analysons la situation (contexte, interactions, qui fait quoi à qui quand), nous réalisons le mapping, identifions les tentatives de régulation, déterminons le thème stratégique et définissons en conséquence des tâches adaptées que nous vendons au patient. Tout se passe dans notre tête. A l’inverse, la mise en œuvre du 180° par nos patients qui vont réaliser les tâches, suscite souvent chez eux des ressentis corporels et émotionnels. Nous avons tous été confrontés un jour ou l’autre à un patient qui, intellectuellement, avait accepté la tâche proposée mais qui est revenu à la séance suivante nous expliquer qu’il n’avait pas pu effectuer (totalement) la tâche prescrite parce que… mal au ventre, mal de tête, trop stressé, trop furieux, trop fatigué, etc. En professionnels avertis, nous savons tous quelle réaction adopter dans ce cas. Néanmoins, si notre attitude professionnelle permet de maintenir l’alliance thérapeutique, elle ne gomme pas les ressentis corporels et émotionnels de notre patient. Or, ceux-ci sont importants aussi, tout comme les nôtres d’ailleurs.
Sportive et cavalière, je prête une attention toute particulière à l’alignement des trois centres : mental, corporel, émotionnel. Cet alignement est important, que ce soit en tant que thérapeute ou en tant que cavalière. A l’instar de la thérapie brève, la pratique équestre (à pied, à cheval…) s’inscrit dans une relation interactionnelle et stratégique. Pour atteindre le résultat souhaité (par exemple, faire avancer le cheval quand il ne veut pas car il n’en a pas envie, le faire aller à droite quand il veut aller à gauche parce qu’il a peur, l’obliger à passer dans une flaque d’eau quand il veut l’éviter, etc.), il faut souvent pratiquer le 180°. Lâcher les tentatives de régulation qui ne fonctionnent pas et opérer un virage à 180° dans la tâche qu’on lui demande d’exécuter, utiliser son corps et le nôtre, prendre en compte ses émotions et les nôtres, dépasser la seule analyse mentale.
Comme thérapeutes, nous connaissons tous la célèbre histoire de l’âne de Milton Erikson. Le papa de Milton Erikson tentait de faire entrer un âne dans la grange en le tirant par l’avant mais l’âne refusait obstinément d’avancer. Le petit Milton, alors âgé de 9 ans, a demandé à son papa s’il pouvait essayer. Ne sachant plus que faire, Monsieur Erikson a accepté. Le petit Milton a alors tiré l’âne par la queue aussi fort qu’il le pouvait. Résultat : l’âne s’est empressé d’avancer et d’entrer dans la grange ! Il s’agit là d’un bel exemple de 180° avec un équidé.
Sur la base de ces deux approches interactionnelles, la thérapie brève et les sports équestres, l’idée à germer de conjuguer ces deux pratiques pour vous proposer un module unique d’approfondissement et de pratique du 180° : « Le cheval vous entraîne au 180° ». L’objectif de cette formation est de vous permettre d’approfondir et d’expérimenter le 180° de manière pratique et concrète. Notre ‘cheval entraîneur’ vous permettra de ressentir le 180° au travers des trois centres (mental, émotionnel et corporel) et donc d’élargir votre palette d’actions et de réactions possibles.
Au terme de ce module de formation, vous aurez :
- affiné et entraîné votre décodage du thème stratégique ;
- renforcé votre créativité en matière de tâches ;
- trouvé de nouvelles voies pour rejoindre plus facilement vos patients lors de la vente de la tâche ;
- perfectionné votre décodage des freins et des leviers du patient ;
- partagé une expérience originale du 180°.
La formation est ouverte à tous. Pas besoin d’être cavalier, ni de maîtriser des prérequis spécifiques. Tout le travail peut être réalisé à pied, il n’y a donc aucune obligation de monter sur les chevaux si vous ne le souhaitez pas. Les activités sont encadrées par deux professionnels et toutes les conditions de sécurité sont évidemment garantie.
Si vous souhaitez nous rejoindre pour vivre une expérience unique du 180°, inscrivez-vous sur le site. Nous serons heureux de partager cette expérience avec vous !